DIANOYA – Obscurity Divine
Formé en juin 2008, Dianoya nous vient de Pologne. Le groupe nous propose un rock progressif qui puise ses sources chez leurs confrères de Riverside. Les ambiances sont sombres, heavy et le chant lancinant. Mais qu’on ne s’y trompe pas, ils ne sont pas qu’une pâle copie de Riverside. Ils prouvent qu’ils ont du répondant et un grand avenir avec des compositions soignées et une production parfaite.
Avec ce premier album, Dianoya soigne aussi le design de son digipack. On aime consulter les feuillets qu’il contient et le côté sombre de l’album transpire déjà de cet emballage.
L’album s’ouvre sur « Brainwave ». Cette vague du cerveau ouvre en force le disque avec des guitares cinglantes. Il faut dire qu’ils sont deux guitaristes (Jan Niedzielski et Maciek Papalski), cela se sent. Le chant de Filip Zielinski (il joue aussi des claviers) s’étire dégageant une force tranquille, un peu à la manière de Mariusz Duda. Les breaks sont nombreux. De temps à autre, tout explose. La section rythmique du batteur Lukasz Chmielinski et du bassiste Adam Pierzchala est d’une redoutable efficacité.
« Heartfelt Souvenir » est un instrumental qui joue sur les ambiances intrigantes. L’absence de rêve (« Dreamlack ») nous plonge dans la mélancolie. Mais qu’on ne s’y trompe pas, tout est intense et captivant. Les guitares tissent un mélange d’arpèges, d’accords et de plaintes, jusqu’à devenir très heavy par moments. Le sombre « Severance » dévoile une guitare se tordant de douleur. Les accords sont cinglants et la tension grandit sur la fin.
« Unsound Counterpart / Delusion Stigma » est mystérieux et mélancolique, les arrangements accentuant ce côté sombre, alors que les guitares crachent leur puissance. Pourtant, dans tout cela il y a de la légèreté aussi, comme deux êtres qui s’entrechoquent, à moins que ce ne soit deux faces du même être… « Turbid Mind And Season Madness » est un instrumental intense. C’est comme s’ils livraient bataille. Autre instrumental, le court « Darkroom » est bien entendu sombre, mais léger aussi avec son ambiance floydienne.
« Sepia » termine ce premier opus en démarrant à la guitare acoustique. Une basse grave arrive ensuite. On se croirait encore chez Pink Floyd. L’ensemble s’intensifie peu à peu avant de se calmer et de laisser la guitare nous parler. Puis tout redémarre, lancé par la batterie, pour se terminer en extase.
Voilà un premier opus très réussi pour ce nouveau venu de la scène rock progressive polonaise. Dianoya, un nom à retenir ! Ils vous offriront du sombre et de l’intense comme vous aimez. Ils ont l’art de tisser des ambiances progressives heavy comme Riverside, mais ne font-ils pas mieux encore ? A vous de décider !
Pays: PL
Dianoya
Sortie: 2010/03/08