DECAMPS, Christian – Psychédélice
Les connaisseurs en matière de rock Progressif n’ont pas besoin que l’on présente Christian Décamps puisque c’est celui qui mène le groupe français Ange depuis plus de trois décennies. Ayant plusieurs cordes à son arc, Christian mène aussi une carrière solo, et se consacre à la comédie ainsi qu’à l’écriture. Ici, il présente avec « Psychédélice un essai musico-thérapeutique, ça tombe bien, j’avais justement un peu mal à la gorge ainsi que quelques séquelles suite à un excellent malt écossais qui m’est tombé sous la main…
Nous ne parlerons donc pas d’un livret inclus dans le boîtier du CD, mais bien d’une ordonnance. Et les titres, tous instrumentaux à l’exception de « Posologie de l’Amour », évoque différents aspects ou moments qui font partie de notre vie. On réservera donc le début « Aux Aurores » au moment du réveil, et « Petit Déjeuner Compris » à ce moment journalier passé devant notre tasse de café et notre tartine. « Amplitudes Sieste/Energies » est dédié à ce moment au milieu de la journée où nos yeux tendent à se fermer au boulot après un repas peut-être un peu arrosé. Et il faut dire que toutes les ambiances sont réussies, on est ici en plein atmosphérique, avec aussi cette boîte à musique qui décompte les moutons. Après quelques minutes, le rythme s’accélère et marque la fin de ce dodo si bienvenu, nous préparant pour la suite de la journée.
Christian Décamps s’occupe de tout, des synthés aux guitares, et de la programmation au mixage. Un bémol cependant, c’est que les percussions sonnent trop boîte à rythme d’antan, il y a pourtant pas mal de banques de sons avec un meilleur rendu acoustique. Que cela ne freine pas les amateurs car il y a quand même des choses très agréables dans cet album, qui contient des aspects surprenants parfois. « Fanfarfelue » est un petit morceau bien rythmé avant de laisser la lascivité et les saxophones de « Fantasmes » s’imposer. « Posologie de l’Amour » est chanté tout en douceur et sonne assez « lounge » en fait.
« Voyage Astral », comme son nom l’indique, nous emmène « ailleurs », avant que « A l’Unisson » vienne mettre un terme à notre traitement. Alors, guéri ? Je ne sais pas vraiment. Mais à part ces défauts côté « son qui date » et trop « synthés », cet album se laisse écouter et ne manquera pas de faire partie de la collection des connaisseurs.
Pays: FR
Musea Records FCBG 4813
Sortie: 2009/01